Ébénisterie

Là encore, il me manque beaucoup de photos. 

Au début, je n'avais pas encore de goûts personnels très prononcés. Le plaisir et la fierté étaient donc surtout de parvenir à imiter/copier – avec des moyens certes très limités – ce qu'avaient fait les anciens. Je m'inspirais de photos vues dans un magazine. Mes outils modestes et mon manque d'expérience m'obligeaient à me faire la main sur du petit mobilier : bonnetière, estagnier, tables basses, petite table de monastère (ensuite, j'ai été amené à en faire bien d'autres), table de cuisine, écritoires, chaises, fauteuil os de mouton, etc., etc.

À 25 ans, j'ai voulu me prouver à moi-même que, même avec mes petites machines, je pouvais quand même réaliser un grand projet, avec un peu l'esprit du compagnon qui doit faire ses preuves en fin de formation par la réalisation d'un chef-d'œuvre : la fabrication de ma bibliothèque en chêne m'a pris alors deux années ! J'ai voulu même faire moi-même les ferrures à lacets avec du fer rond mis à rouiller dans le jardin. Il faut dire qu'un an auparavant, j'ai déjà fait de même pour un secrétaire en noyer (j'avais trouvé un tronc abandonné dans un fossé par mon beau-père dans sa maison de vacances en Auvergne), poussant le luxe jusqu'à découper à la petite scie à contreplaqué les entrées de serrures dans de la tôle vieillie. Mais, pour cette bibliothèque, je n'ai pas eu le courage d'aller jusque-là et elle est donc restée sans cette décoration qui, à mon avis, en alourdirait l'esthétique aujourd'hui... Je l'ai cérusée en 2014 pour la rendre plus lumineuse et pimpante à l'occasion de la réfection de mon bureau (photo ci-dessous).

Peu à peu, j'ai moins hésité à réaliser des projets plus modernes, plus variés et surtout plus personnels, mêlant parfois bois et ferronnerie. Aujourd'hui, avec en plus mon équipement numérique de 'maker', j'aimerais aller encore plus loin, en mêlant le travail réalisé avec mes machines à bois à celui de mon imprimante 3D et de ma CNC pour le fraisage.