Art optique : gravure sur dibond

 

J'ai voulu diversifier l'emploi de ma fraiseuse numérique avec un projet artistique qui m'attirait depuis quelque temps : "l'op art" et, en premier, celui qui recourt aux courbes de niveau pour créer l'illusion. Pour mon premier projet, je suis parti d'un tuto et de ses nombreuses variantes pour dessiner une main aux doigts écartés. Le modèle consulté était fait au crayon avec une multitude de petits traits assez irréguliers et beaucoup trop concentrés (voire se chevauchant) par endroits pour être exploitable avec une fraise de 2 mm. J'ai donc refait un dessin du même type, mais simplifié et vectoriel, dans Inkscap.

  • Après m'être 'fait la main' à partir de ce premier graphisme, j'ai eu envie de continuer l'expérience sur le même sujet en m'inspirant de photos ou de dessins trouvés sur internet : il suffit d'essayer d'appliquer le principe des courbes de niveau d'abord au crayon sur papier pour voir le ou les résultats possibles, quitte parfois à devoir tricher quand on ne peut pas faire coïncider des lignes : je reconnais que, dans ce cas, l'illusion d'optique est moins frappante. Pour le deuxième essai, je suis parti de l'image d'une main avec un papillon sur son dos et pour le dernier, le simple dessin de mon poing fermé suffisait...
  • J'envisage aussi de tester la gravure de ces dessins sur d'autres supports avec mon petit graveur laser.
  • Les questions techniques :

- Les visuels : dessins vectoriels dans Inkscape.

- Le support : plaques de dibond blanc (40 x 50 mm). Ce matériau est souvent utilisé pour la signalétique, le contrecollage de photos, etc. : deux fines feuilles d'aluminium avec un noyau en polyéthylène noir. Les plaques font 3 mm d'épaisseur. Exemple d'un autre usage : cf. l'article ci-dessous sur le "Kitaloulou".

- N.B. Je ne prolongerai pas l'expérience avec le dibond : il est approprié à la signalétique, aux textes courts (sans compter l'impression directe de photos, de sérigraphies, etc.), mais comme mes dessins couvrent une grande partie de la surface, les gravures libèrent des tensions et la plaque (trop fine) se gondole, 'bombe' énormément dès qu'on la débride de la table de travail. Les bords de la gravure sont propres, mais il reste beaucoup de minuscules copeaux d'alu au fond de celle-ci et il faut les faire partir avec une soufflette ou une brosse avec un peu d'eau, voire les deux car, avec l'électricité statique, ils adorent rester accrochés !

Par la suite, j'aimerais graver une série de dessins déjà prêts, mais sur un autre matériau (bois clair, par ex.) car la technique n'est plus du tout la même (mes visuels – en stock ! – sont des figures géométriques concrètes ou abstraites dans l'esprit des créations de Vasarely), donc avec des zones parfois importantes à vider puis teinter en plus foncé (ou le contraire si la plaque a été noircie avant le fraisage) pour créer le contraste.

- La fraise utilisée : une fraise 1 dent, D = 2 mm, pour alu, de chez "CNC Fraises". Gravure à Z-0,6 mm. Un essai avec une FCAG200, fraise spéciale pour gravure (juste avec un méplat coupant) qui marchait assez bien avec le dibond quand il s'agissait, lors de tests, de graver/vider des zones larges (des "poches") par passages décalés et successifs depuis le centre de la zone, s'est révélée catastrophique quand il a fallu graver en une seule passe un unique sillon : des bavures disgracieuses et tenaces sur tous les bords du sillon (un mélange de copeaux d'alu et de polyéthylène un peu fondu) étaient trop difficiles à éliminer sans abîmer la surface. Ce type de fraise, quand elle doit graver simultanément des deux côtés, semble plus râper les bords du sillon que les trancher, n'arrivant pas à évacuer les copeaux qui chauffent et collent même avec une vitesse d'avance plus rapide (elles conviennent par contre très bien pour le bois et certains plastics).

 

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Balises pour courses/parcours d'orientation : Le "KITALOULOU"

 

En 2012, j'avais fabriqué pour "Loulou" – un bon copain à l'origine de la création du Ceven'trail du pays viganais et passionné de courses et/ou de parcours d'orientation – un kit portable et démontable de balises de contrôle fixées sur piquets d'alu, de mini-balises de signalisation, etc., pour lui faciliter la tâche à l'époque où il s'était porté volontaire pour l'organisation, avec la commune d'Arrigas, de la "Ronde des hameaux" dont le succès ne se dément pas au fil des années. Cet équipement lui sert aussi pour d'autres animations dans le cadre de son association "PAYS VIGANAIS ENDURANCE NATURE".

À cette époque, non équipé en machines numériques, j'avais travaillé de manière traditionnelle, avec mes machines à bois et surtout avec ma défonceuse (pour découper le profil des balises de contrôle en bois). La signalétique était réalisée sur des feuilles plastifiées adhésives pour imprimante laser. Mais au fil des années, ce matériel a progressivement souffert des intempéries et des multiples manipulations.

Pour ses 70 ans, je lui ai donc promis de refaire en mieux cet équipement (sauf pour les piquets en alu, uniquement réparés, nettoyés et polis) avec de nouveaux matériaux (bien plus chers, hélas) et, bien sûr, avec mes machines numériques. Donc une Version 2.0 !

Les pièces du KITALOULOU sont très, très nombreuses, car Loulou doit pouvoir gérer jusqu'à 7 ou 8 parcours différents qui s'entrecroisent. C'est le cas, par exemple, pour "La Ronde des hameaux" d'Arrigas. Un vrai stakhanoviste ! À chacun donc d'adapter selon ses besoins, en cas de reproduction de ce kit...

 

Les 35 plaques : munies chacune d'une pince spéciale à picots (les configurations de ces dernières sont multiples) pour que le coureur ou le marcheur poinçonne une feuille de contrôle et valide ainsi son passage au bon endroit et dans le bon ordre, elles doivent pouvoir affronter les intempéries : j'ai donc opté pour du dibond* de 3 mm imprimé, laminé ultérieurement à froid (pour protéger les infos et le visuel). J'ai d'abord découpé à la scie circulaire (lame spéciale avec de nombreuses dents) ma grande plaque (imprimée recto verso) en rectangles (grâces aux repères imprimés) puis j'ai fraisé ces plaques au profil spécial avec ma cnc et une fraise 1 dent "alu" de 2,5 mm.

* Dibond : panneau composite en aluminium, de 3 ou 4 mm d'épaisseur, avec un noyau noir en polyéthylène qui le rend approprié à l'utilisation en extérieur. Il est relativement rigide, peu lourd et ses surfaces thermolaquées ou en aluminium nu se prêtent bien à l'impression ou à la sérigraphie. Il s'usine, se grave, se colle, se plie (principe du folding en cas d'angles vifs) assez facilement. Souvent utilisé directement pour l'impression ou comme simple support en photographie.

N.B. J'ai eu de gros déboires au début avec ces plaques imprimées : je me suis vite aperçu lors du sciage que, malgré mon attention (ne pas trop appuyer sur la grande plaque, souffler sur la table après chaque passage, car il est projeté énormément de mini-copeaux d'alu et de polyéthylène même avec le système d'aspiration), l'impression des visuels perdait des détails, subissait quelques éraflures : j'étais très déçu de l'impression réalisée en Italie : outre quelques défauts légers, l'encre est un peu en relief, donc très exposée lors d'un frottement, et elle se 'décroche' bien trop facilement, comme si elle n'adhérait pas bien ! J'ai compris qu'en voulant réduire les coûts... j'en avais eu pour mon argent : les visuels de signalisation ou autres en dibond que je vois ici ou là, n'ont pas d'encre un peu épaisse et faisant relief. Une fois les plaques fraisées, j'ai donc dû masquer avec des feutres permanents les défauts (pour le noir, c'est invisible, mais c'est beaucoup moins réussi pour l'orange !) et laminer à froid la partie imprimée pour la protéger : sinon, les frottements inévitables dans un sac à dos auraient rapidement raison de l'encre. Si c'était à refaire aujourd'hui : je ne ferais pas imprimer le dibond ! Comme pour les lettres des mini-balises, je ferais imprimer les visuels sur du film vinyle transparent (avec un contour débordant de 4 mm environ) qu'il suffirait de coller ensuite sur les plaques après usinage, quitte à ajouter ensuite un autre film transparent de laminage à froid pour protéger le premier : pour la méthode de pose, voir ce qui est dit plus bas sur les "lettres magnétiques".

  • Les accessoires de fixation (brides de fixation sur le piquet en alu de 20 mm et supports de la pince) sont imprimés en 3D avec un filament spécial que je n'avais pas encore testé : le ASA. Ce dernier, compatible avec une utilisation 'outdoor', a tous les avantages de l'ABS... sans ses défauts : il n'est presque pas sujet au "warping" (décollement du plateau et déformation importante de la pièce, surtout aux angles), même si, pour les platines-supports des pinces, j'ai gâché 2 ou 3 pièces sur les 35... un peu par ma faute : non-renouvellement à temps du traitement de surface du plateau de l'imprimante.

Les brides : il y en a trois par balise, mais j'aurais pu sans doute me contenter de 2 : comme je n'ai pas changé les anciens piquets, je me suis adapté à eux. J'ai donné une forme enveloppante au côté des brides en contact avec le piquet : cela permet une fixation plus ferme et un coulissement vers le bas aisé de la balise pour la verrouiller ensuite. En plus, j'ai paraffiné cette surface !

La vis de maintien sur le tube doit être réglée au mieux pour chaque bride avant la fixation des 3 brides sur la plaque (il faut un bon compromis entre fermeté et coulissement aisé tout de même !), sinon, par la suite, on ne sait pas sur laquelle des 3 brides il y a trop de jeu ou trop de fermeté !

Les supports de la pince : Il faut en premier visser la pince à picots sur cette platine, car une fois le tout en place, on ne peut plus accéder à cette vis à tête ronde qui ne doit presque pas dépasser en dessous dans la rainure (je la raccourcis donc un peu avec un coupe-boulon), même si j'ai adapté au plus juste le profil de la plaque pour que la vis n'accroche pas trop au passage lorsqu'on emboîte la platine (avec une légère inclinaison vers le haut de la partie en main au début et en appuyant sur la partie supérieure souple de la pince).

Le Kitaloulou utilise les pinces de la marque "Loreta Nastrojarna" (cf. ma modélisation 3d réalisée ci-dessous) : leur élégant et léger col de cygne permet un amincissement partiel de la partie supérieure, là où elle doit se plier, améliorant la flexibilité du levier portant les picots.

  • Les piquets en alu : tubes de Ø 20 mm ; 75 cm de long ; épaisseur de 2 mm : du léger... mais du solide ! Avec 3 trous en forme de boutonnières pour la fixation des plaques. Ce travail avait été réalisé en 2012 avec ma perceuse à colonne : un trou de 11 mm en haut et, plus bas, un petit de 4 mm ; jonction des 2 trous réalisée à la main avec ma Dremel. Aujourd'hui, je ferais tout cela de façon plus précise et régulière à la CNC ! Les pointes ont été travaillées au tour à bois dans des rondins de Delrin (POM) blanc de Ø 20 mm : décolletage pour l'emboîtement dans le tube puis pointe en léger arrondi. Quant aux bouchons supérieurs, je les ai achetés en GSB. Leur espérance de vie est parfois assez brève (cette fois, j'ai prévu un peu de stock !) selon la personne qui fixe le piquet : j'ai fourni autrefois un maillet et un burin léger fabriqué avec une chute de tube alu et un embout pointu en acier pour faire un pré-trou, surtout quand le terrain est rocailleux... mais certains utilisateurs, trop confiants en leur force et en celle du piquet, n'ont pas toujours tenu compte de la recommandation (valable encore plus pour les petits piquets de signalisation).
  • Conseils d'utilisation : pour fixer la balise, il suffit bien sûr d'aligner les trois têtes des vis des brides sur les trous supérieurs des boutonnières du piquet pour plaquer celles-ci contre le piquet... C'est ensuite, au moment de pousser vers le bas pour verrouiller la balise, qu'il faut être précautionneux afin de ne pas trop solliciter les brides : comme il doit y avoir une légère résistance (selon les réglages antérieurs), il ne faut pas pousser en appuyant sur le bord extérieur de la plaque (la poussée en diagonale rendrait la descente plus difficile et 'fatiguerait' les brides), mais pousser avec la main près du piquet. Idem pour l'enlever : pousser lentement, contre le piquet, avec le pouce gauche (pour les droitiers) contre la bride inférieure, tout en tenant la plaque du côté de l'arrondi avec la main droite qui doit exercer une très légère force vers l'extérieur : ainsi, quand les têtes de vis arrivent dans leur zone de dégagement, on sent que le bas de la balise commence à se décrocher. Il faut alors arrêter la pression vers le haut pour pouvoir continuer à dégager aisément toute la balise. Dans le cas contraire, si on continue de pousser, on vient verrouiller le haut des têtes de vis contre le bord supérieur du trou de dégagement, ce qui peut faire croire que la boutonnière fonctionne mal et inciter à forcer le décrochage ! Si possible, ranger ces balises dans un autre sac que les piquets et les mini-balises, tout en évitant que les vis des brides (leur bout dépassant est très agressif), etc. ne viennent rayer le dibond ou le film de laminage, car je n'ai pas pour le moment de retour d'expérience : pour éviter que cet élément le plus précieux du kit soit trop rapidement abîmé, juste avant de livrer le coffret de rangement en bois réaménagé et sur roulettes, j'ai donc décidé de sortir la vieille Singer de ma mère qui s'ennuyait depuis longtemps dans une armoire (la machine à coudre, bien sûr !) pour coudre une pochette en non-tissé (matière synthétique micro-perforée de 80 g/m2, résistante et peu chère, destinée à la protection/décoration de tables) pour chaque balise transportée !

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II. Les 75 mini-balises d'orientation

 

  • Les plaques : il y en a de 3 types pour faire face à de multiples combinaisons d'informations par des lettres quand certains parcours ont des tronçons communs : 45 simples ; 20 doubles ; 10 triples. Évidemment, il est possible de mettre plusieurs mini-balises sur un seul des 34 mini-piquets en alu de Ø 10 mm. Elles sont découpées à la scie circulaire dans du dibond nu et comportent donc 1, 2 ou 3 pastilles découpées (avec de gros ciseaux) dans de minces feuilles d'acier adhésives. Évidemment (comme il a fallu le faire en partie pour les grandes balises) il faut racler un peu le morfil laissé par le sciage (avec un cuter ou une lame de canif), poncer pour lisser les stries laissées sur le polyéthylène, adoucir les bords et arrondir un peu les angles.
  • Les brides : j'ai commencé par imprimer quelques pièces, dont l'avantage est la légèreté... mais lorsque j'ai vu le temps et le nombre de bobines de filament qu'il me faudrait et donc le coût de l'opération, j'ai changé d'option et utilisé une solution plus classique : il me restait beaucoup de chutes de pvc blanc de 8 mm : j'ai découpé à la scie circulaire des bandes que j'ai dépolies et collées pour obtenir ensuite des blocs de 16 mm et fait les feuillures nécessaires pour la fixation des plaques : il ne restait plus qu'à recouper ces bandes à la bonne hauteur pour avoir les éléments principaux aux mêmes cotes que les pièces imprimées. Les trous de fixation et l'encastrement de l'écrou M4 et de la tête de vis ronde ont été réalisés avec ma cnc. Il ne restait plus qu'à réaliser avec ma perceuse à colonne le perçage de Ø 10 mm (avec un foret pour métal) pour le passage du piquet et faire un trait de scie sur l'épaisseur pour le serrage. Par la suite, j'ai dû agrandir un peu ce trou. N'ayant pas de foret de 10,2 mm (il faut un certain jeu car j'ai eu la surprise de constater que tous mes tubes alu de 10 mm achetés ici et là – pour en avoir assez – n'avait pas toujours exactement le diamètre de 10 mm selon qu'ils sont anodisés ou non !) : j'ai alors tenté une solution qui a pas mal marché : l'utilisation d'un foret de 10 mm pour bois qui semble dépasser un peu les 10 mm. Mais je reconnais que certaines mini-balises sont parfois plus difficiles à enfiler sur les piquets que d'autres ! Enfin, pour éviter les arêtes vives, j'ai poncé tous les bords. Le travail a donc été plus rapide qu'en impression 3D et, surtout, peu onéreux. Seul inconvénient : ces brides sont beaucoup plus lourdes que celles que j'avais imprimées. Or, le poids est un critère essentiel à avoir en permanence à l'esprit lors de ce chantier : le stock nécessaire au balisage d'un long parcours, plus les accessoires nécessaires, finit vite par peser lourd dans le sac à dos !
  • Les lettres magnétiques : j'ai fait imprimer l'ensemble des séries de lettres sur un film vinyle adhésif opaque de 50 x 50 cm (l'impression ne coûte guère plus cher que le transport !). J'ai découpé les différentes bandes que j'ai collées ensuite sur des bandes de même largeur (avec une petite marge supplémentaire) de fines feuilles magnétiques souples et adhésives. La seule difficulté est le collage précis et sans bulles des bandes de lettres adhésives sur ces bandes magnétiques elles aussi adhésives ! Il faut se reporter à la technique indiquée sur des tutos (mouillage au fur et à mesure des faces adhésives à l'eau légèrement savonneuse pour éviter les bulles et pouvoir légèrement régler le placement avant le collage définitif). Ensuite, il ne reste qu'à découper/séparer chaque lettres au cuter, en faisant les petites rectifications nécessaires et, aux ciseaux, à créer des arrondis pour limiter les risques de décollement de ces arêtes lors des manipulations. Il est conseillé d'ailleurs de régler le placement des lettres sur les balises sans les corner, mais en les faisant glisser avec les pouces. Idem, ensuite, pour les retirer. L'avantage de ces lettres est qu'elles restent fines et souples, ce qui leur permet de bien adhérer aux pastilles métalliques.
  • Les 34 mini-piquets : ils sont les éléments fragiles du KITALOULOU. Il est rare de pouvoir les enfoncer directement, d'où le recours quasi indispensable au mini-burin du kit voire, pourquoi pas, l'usage d'une mini-perceuse à batterie avec un foret de 11 mm : il y a beaucoup de cailloux en Cévennes... paraît-il ! Pour protéger les bouts, je n'ai pas trouvé de solution plus simple et meilleur marché que de fixer aux deux bouts une vis à tête ronde avec une cheville. La tête doit faire aussi 10 mm (donc usage de vis de type Z3) : il est parfois nécessaire de meuler légèrement un bord quand la vis n'est pas assez bien centrée pour ne pas gêner ensuite l'engagement des mini-balises. Mon tort, avec l'ancien kit, avait été d'utiliser des vis à la tête un peu moins large : au bout d'un moment, elles se sont engagées à l'intérieur du tube qui, ainsi, n'était plus du tout protégé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                           Animation <- copies-écran de FreeCAD. Manquent plus que les vis, Grr ! grr ! grr !

 

III. Les fichiers disponibles

 

  • Les dessins 2D des plaques pour le fraisage sont aux formats svg et dxf (issus de Inkscape).
  • A titre d'exemple, les dessins du visuel recto et verso (format 1/1) du n° 35 imprimés sur le dibond sont en pdf (CMJN) : Inkscape ne respectant pas un export en pdf vraiment quadri, ces pdf ont été ensuite reconvertis/corrigés.
  • Les fichier 3D sont au format STL (issus de FreeCAD).
  • La planche de lettres de signalisation est au format pdf (colorimétrie CMJN. même remarque que pour les visuels de la balise n°35).

Rappel : je ne permets toute reproduction, modification, amélioration (toutes les suggestions seront les bienvenues) de ce kit que si la démarche n'est pas à usage commercial :  cf. licence Creative Commons BY NC SA.

Mise à jour du 14 juillet 2020


Découpe de lettres

 

I. INCRUSTATION DE LETTRES

  • En novembre 2019, pour réaliser un coffret pour un livre, j'ai incrusté le titre en valchromat rouge sur une plaque en sycomore : cf. l'article sur la réalisation du coffret pour le livre Tibet minéral  animal.

II. L'ENSEIGNE DE MATHIEU

Février 2020, pour lui rendre service et améliorer l'esthétique de sa boutique : Cigale Aventure, j'ai commencé à préparer et effectuer un travail de rénovation de son enseigne (cf. ci-contre), alors peu visible (un support en bois qui avait vieilli avec un cadre vieux jeu et des lettres en médium abîmées et, surtout, grises), sans aucune harmonie avec sa charte graphique et les prestations d'activités pleine nature offertes : location de vélos pour balades, canyoning, escalade, rappel, via ferrata, etc., etc. Consultez son site !  https://www.cigaleaventure.com/

Auparavant, nous nous sommes mis d'accord sur la solution la plus économique pour lui  : - Il achetait les matériaux et j'offrais mes bras et le travail de mes machines.

- Reprise du panneau de bois, en travaillant sur l'envers (pour escamoter le cadre et travailler sur une surface moins abîmée par la pluie et le vent) et avec la couleur verte de sa charte graphique. 

- Découpe à la cnc de lettres en PVC blanc de 8 mm pour le nom et de petites lettres en acrylique marron de 5 mm (seule façon d'obtenir cette couleur désirée) pour un sous-titre : "destination nature".

Le démontage et le transport chez moi de l'enseigne (3,53 m de large sur 0,90 de haut) sur ma remorque, juste avant le confinement, fut délicat !

- Le fraisage : avant d'avoir reçu les plaques à fraiser fin février, j'avais déjà travaillé le projet de découpe en concert avec Mathieu. Il y eut beaucoup de courriels échangés pour nous mettre d'accord sur la taille des lettres, sur le meilleur emplacement (cf. photo) des mots, etc. Dès que tout fut validé, je me suis mis à préparer les fichiers vectoriels segmentisés*, puis les fichiers gcode (ceux qui sont envoyés à la fraiseuse numérique par un logiciel dédié pour la piloter). Il me fallait aussi réaliser un 'calepinage' (cf. photo) un peu acrobatique pour placer, emboîter, etc. ces lettres entre elles afin d'économiser le matériau. Restait enfin la question de la fixation invisible de ces lettres à prévoir : chaque lettre comporte sur le dos deux ou trois 'poches' circulaires de 2,8 mm de diamètre et 5 mm de profondeur. Des disques de 2,7 mm de diamètre sont découpés dans les chutes de pvc et percées, fraisés au centre pour recevoir une tête de vis hexagonale : ils ne seront emboîtés et collés avec leur vis M5 à tête hexagonale que juste avant la fixation sur le panneau. L'ajout à ces disques, qui dépassent de 3 mm la surface des lettres, de petites entretoises circulaires en nylon blanc de 8 mm donnera le bon écartement des lettres par rapport au panneau. Pour les petites lettres du sous-titre, cette même méthode était impossible : elles sont collées avec de l'adhésif double-face puissant et perçées sur 4 mm d'un trou de 1,5 mm de diamètre où des clous de laiton raccourcis sont collés à la superglu pour bien les maintenir au cas où... ces entretoises ou ces clous ont été aussi très utiles pour marquer les perçages précis à faire sur le panneau avant de passer à la peinture.

 

* Une cnc ne travaille qu'à partir de petits (pour les courbes) ou grands segments de droites.

- Les finitions : la rénovation du panneau fut en réalité pour moi le travail le plus long et le plus fastidieux car il a fallu beaucoup raboter, poncer, mastiquer (les trous et fissures), enduire l'envers et réparer certaines parties sur les bords. Après avoir passé deux couches de primaire blanc au pistolet à peinture, je pouvais enfin placer les lettres au millimètre près (la précision extrême du fichier de Inkscape – cf image ci-dessus – est impossible à atteindre avec les outils de mesure utilisés et de si grande dimensions) et tracer de petits repères au crayon. Ensuite, pour les grandes lettres j'ai utilisé 2 ou 3 disques entretoises spéciaux (chacun avec une vis usinée en pointe et ne dépassant que de 5 mm de la lettre) que je logeais provisoirement dans les poches arrière : une fois la lettre exactement à sa future place, je donnais un petit coup de maillet sur l'endroit de la lettre (juste au dessus des poches) pour marquer le bois et savoir ensuite où percer exactement le panneau. Quand cela fut achevé, je pouvais alors coller définitivement tous les disques-entretoises avec leur longue vis M5 verrouillée à l'intérieur dans les poches sous les lettres. Un essai d'emboîtement fut réalisé : le procédé était le bon car chaque lettre se calait dans ses trous sans aucune difficulté. Pour le sous-titre, les clous en laiton dépassant de 8 mm ont joué le même rôle.

Il ne restait plus qu'à peindre en vert, égrener, repeindre, etc., avant de pouvoir enfin fixer définitivement les lettres puis préparer le voyage retour de l'enseigne dix jours après son achèvement : ce transport était encore plus délicat que l'aller car je ne pouvais pas sangler directement le panneau sur la remorque, même avec des protections, la peinture devant encore durcir pendant longtemps : j'ai vissé deux planches sous le panneaux et dépassant des ridelles latérales de 20 cm : c'est sur ces deux bouts de chaque planche que j'ai pu sangler l'ensemble, sans avoir à toucher le recto de l'enseigne ! Voici enfin le résultat, avec une impression de dégradé du vert... qui n'est due qu'à l'ombre du store !

 


Découpe de plaques HPL

 

I. Pour mon petit graveur laser (consulter le menu dédié)

 

Printemps 2019. Une fois les dessins 2D effectués dans Inkscape (cf. quelques ex. des dessins ci-dessous), j'ai d'abord réalisé, dans du mélaminé de 8 mm, des découpes (et de la gravure pour le logo) de prototypage des différentes plaques de la structure et des chariots Y et X, de celles du maintien et du coulissement du module laser ainsi que celles des 'straps' pour verrouiller les courroies.

Après quelques petites modifications nécessaires de certains fichiers, la découpe des plaques définitives a été effectuée dans du Compact de 8 mm (dont j'avais acheté une grande plaque il y a quelques années) à l'aide d'une fraise taille diamant de 3,17 mm.

 

II.  Pour des presses à sérigraphier (consulter le menu dédié)

 

- Automne 2017 : ma fraiseuse a été très sollicitée, en liaison avec mon imprimante 3D, pour un projet qui m'a pris beaucoup de temps.

  Sur une suggestion de X. Hinault, intéressé par mes activités en sérigraphie, en même temps que grâce à ses conseils j'achevais l'assemblage de mon OMM PRO, j'ai commencé à concevoir une outil simple et polyvalent, spécialement pour les 'makers', car entièrement réalisé avec des machines numériques.

 J'ai dû évidemment fabriquer différents prototypes, renoncer à quelques solutions, en trouver de nouvelles, faire beaucoup de tests de découpes dans différents matériaux... Bref, le lot de toute création cherchant à innover et à relever quelques défis.

 - Automne 2018 : nouveau châssis pour sérigraphie en valchromat me permettant d'utiliser le jeu de pinces métalliques et magnétiques du premier châssis réalisé pour le Fablab sans machines numériques, en 2016-2017. Il permet un réglage précis en hauteur du levier et un -ressort de rappel facilite le maniement de ce dernier.

III. Pour le cadeau de naissance d'Augustin

 

Hiver 2017. Pour le tout jeune Augustin, j'ai voulu réaliser une boîte de puzzles (pour quand il sera plus grand) afin de tester à cette occasion le plugin "box" de mon logiciel bCNC. Je voulais aussi ajouter quelques pièces imprimées en 3D : ce jeune homme est né tout de même en pleine révolution numérique, alors il faut se montrer à la hauteur !

Le principe est simple : on entre les dimensions de la boîte désirée, le nombre de "dents" voulus pour l'assemblage et le logiciel génère automatiquement, à partir des paramètres de la base de données sélectionnés (épaisseur du matériau, diamètre de la fraise...) les 6 plaques nécessaires et le fichier gcode à envoyer à la fraiseuse ! Oui, mais...

  • Au début, très naïvement, je croyais que bCNC ne possédait pas l'option de création automatique de dégagement des angles rentrants (la fraise doit entrer un peu plus profondément à cet endroit) : sans cela, la fraise laisse un arrondi au fond de ces angles, ce qui empêche d'emboîter à fond les éléments découpés. En fait, je n'avais pas compris ce que signifiait le paramètre "Surcoupe" dans l'onglet "Profil" des outils d'usinage (ah les inconvénients de l'autoformation !) : ce paramètre gère très bien le problème !
  • De toute façon, je ne pouvais pas découper ensemble ces 6 plaques, une fois généré le fichier : la surface totale dépasse largement les possibilités de la machine (dimensions de la box : 40x30x12 cm). J'ai exporté le fichier créé au format dxf pour séparer les pièces et les retravailler dans Inkscape. Mais là, autre problème : le format dxf ainsi généré n'est pas lu par le logiciel en question. Il m'a fallu trouver une solution un peu tordue en utilisant comme passerelle/moulinette mon logiciel de création 3D, OpenSCAD.
  • Enfin, je voulais réaliser une boîte avec un couvercle coulissant (comme ceux des plumiers) : donc pas besoin de "dents" sur le haut des côtés ni sur le couvercle... D'où la nécessité, là encore, de retravailler le dessin.
    Retour à Inkscape, de ce fait, pour toutes ces modifications chronophages, surtout pour les dégagements d'angles.

Le corps de la boîte est en CTP de peuplier recouvert d'un vernis blanchi : ce bois est un peu trop tendre et pelucheux, mais il me restait beaucoup de chutes de mes tests de découpe du châssis de sérigraphie !

Le couvercle est un assemblage de 3 plaques de MDF de 3 mm (deux blanches pour les faces extérieures et une normale pour celle du milieu : cela équilibre ainsi un peu les tensions). Le dessin est gravé avec une "fraise javelot" de 45° (en forme de flèche) qui permet de graver très finement. Mais auparavant, il m'a fallu passer quasiment une semaine à recréer entièrement le dessin de K. Haring que j'avais choisi, car les segments de mon fichier vectoriel ne devaient être que virtuels, donc des "chemins" sans épaisseur : si on vectorise un dessin dans Inkscape, cela crée deux tracés plus ou moins espacés, selon l'épaisseur du trait d'origine : la fraise va donc ensuite passer deux fois avec très peu d'écart et créer un sillon beaucoup trop large et peu esthétique, car les fins détails seront détruits ou escamotés lors de l'usinage.

Les Puzzles : mon idée initiale était de créer des puzzles dont tous les noms riment avec Augustin.

  • Je suis parti d'images glanées ici ou là sur le web, que je retravaillais et transformais en silhouette pour ensuite en vectoriser le contour dans Inkscape.
  • Ensuite, il n'était pas trop difficile de tracer des courbes de bézier, pour les découpes intérieures des pièces, et de les 'segmentiser' à la fin : les CNC ne travaillent qu'à partir de segments de droites !
  • Ajout de textes sans épaisseur (cf pour le dessin du couvercle)... et pour cela, même si on ne peut pas utiliser des tailles trop grandes, tant les arêtes des segments deviennent vite apparents dans les courbes, Inkscape possède heureusement un outil bien pratique : menu "Extensions" -> "Rendu" -> "Texte Hershey" et choix de la police "Sans 1 pixel".
  • L'usinage n'a pas été très facile car les plaques de MDF blanc de 3 mm que j'ai utilisées sont toujours très bombées car blanchies d'un seul côté, d'où des tensions. Même bien pincées sur les bords, le centre reste légèrement plus haut et les "attaches" que j'avais programmées au départ pour que les découpes intérieures restent maintenues ne servaient à rien car, au centre, la fraise travaillait plus en profondeur que sur les bords. Évidemment, j'aurais dû, dès le départ, mettre au centre des bandes d'adhésif double face pour éviter certains incidents : pièces abîmées car éjectées par la fraise ; gravures et découpes parfois moins régulières.  Donc quelques pièces à refaire...
  • Au début j'utilisais 2 fraises : la fraise javelot de 30° pour les textes à graver et une fraise 1 dent en carbure de 1 mm pour les découpes intérieures. Très vite cet échange obligé de fraises en cours d'usinage m'a obligé à changer de méthode car j'ai cassé ma fraise de 1mm... très très fragile (un léger contact avec le fond de ma clé à pipe ayant ripé a suffi). J'ai donc décidé par la suite de faire les découpes et les gravures de textes avec la même fraise de 1mm qui me restait : les textes de ces puzzles sont donc moins fins et parfois de petites parties intérieures des "A" ou des "e" se sont détachées...
  • Pour les finitions : contrecollage sous presse d'un carton dur au dos des plaques pour retenir les pièces des puzzles, ce qui en même temps corrige en grande partie la forme bombée des plaques. Enfin, peinture... mais là, c'est le domaine sans doute le plus négligé (utilisation de restes de petits pots utilisés il y a quelques années pour fabriquer des chevaux à bascule) : il me faut avouer ici que je DÉTESTE peindre !
  • Enfin, j'ai imprimé en 3D les lettres (capitales et minuscules) d'Augustin.
  • N.B. Un seul puzzle me pose problème à cause de sa fragilité et de la mauvaise conception des découpes intérieures, celui du "Babouin" : les mèches de poils sont trop fines et aigües, etc. Depuis, j'ai simplifié le graphisme avant de mettre en ligne les fichiers.

Et ce n'est pas fini : j'allais oublier le "Train" !

Oui, mais ce n'est pas un puzzle, juste des gravures. Une sorte de jeu pédagogique (comme le puzzle des lettres du prénom) sur le mode de "Mais où est Charlie ?"

Une locomotive et plein de wagons avec des prénoms qui riment... Quatre plaques qui se déploient !

Les fichiers (parfois améliorés) sont disponibles pour les personnes qui voudraient reproduire – ou plutôt adapter – cette réalisation, car tout le monde ne s'appelle pas AUGUSTIN, hein ! Ainsi, pour le train, je ne fournis que les 2 premiers volets et sans prénoms, etc.

Dernière mise à jour : 20-02-2018